On connaît le rapport compliqué, douloureux de Pollet au montage ("La Ligne de mire" finit à la corbeille, "Méditerranée" ne fut pas loin de le rejoindre), mais, à la fin des années 1980, "Contretemps" semble signer une sorte de paix. À partir de fragments de "Méditerranée", de "Bassae", de "L'Ordre", de "Pour mémoire", de "L'Acrobate" (auxquels s’ajoutent de superbes scènes de "Skinoussa, paysage avec la chute d'Icare", réalisé en 1981 par Jean Baronnet), Pollet et, au montage, Françoise Gessler reformulent, remémorent une œuvre dont on perçoit la cohérence, les obsessions, que le couple Sollers-Kristeva les énonce ou non. Tout chez Pollet semble devoir en passer par la dissonance, l'hétérogène pour atteindre ce vers quoi elle tend : la félicité, l’harmonie.
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique
On connaît le rapport compliqué, douloureux de Pollet au montage ("La Ligne de mire" finit à la corbeille, "Méditerranée" ne fut pas loin de le rejoindre), mais, à la fin des années 1980, "Contretemps" semble signer une sorte de paix. À partir de fragments de "Méditerranée", de "Bassae", de "L'Ordre", de "Pour mémoire", de "L'Acrobate" (auxquels s’ajoutent de superbes scènes de "Skinoussa, paysage avec la chute d'Icare", réalisé en 1981 par Jean Baronnet), Pollet et, au montage, Françoise Gessler reformulent, remémorent une œuvre dont on perçoit la cohérence, les obsessions, que le couple Sollers-Kristeva les énonce ou non. Tout chez Pollet semble devoir en passer par la dissonance, l'hétérogène pour atteindre ce vers quoi elle tend : la félicité, l’harmonie.
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique