Réalisateur | Blaise Perrin |
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Yukio Shige arpente le territoire comme il arpente les peines humaines de ses concitoyens, avec la même détermination, chaque jour et sans relâche, à l'affût de la moindre silhouette esseulée. Cet homme grand et discret, cigarette à la main et jumelles rivées au poignet force le respect. Sa présence occupe souvent l'entièreté du cadre et la caméra en steadycam fait corps avec lui, épouse son pas lourd et attentif, son regard vigilant. Sauver l'humanité dans une ronde infinie, observer, se tenir là, ne pas détourner le regard, prendre le temps : c'est l'engagement "corps et âme" d'un homme filmé avec la même délicatesse que celle qu'il inspire et qui dit aussi en creux l'envers de la réussite à la japonaise et, sous le vernis des paysages somptueux, le désœuvrement et la peine d'une partie d'un peuple. Mais Yukio veille. "Je continuerai jusqu'au jour où je ne pourrai plus marcher".
Maïté Peltier
Responsable de la programmation du festival Filmer le travail
Yukio Shige arpente le territoire comme il arpente les peines humaines de ses concitoyens, avec la même détermination, chaque jour et sans relâche, à l'affût de la moindre silhouette esseulée. Cet homme grand et discret, cigarette à la main et jumelles rivées au poignet force le respect. Sa présence occupe souvent l'entièreté du cadre et la caméra en steadycam fait corps avec lui, épouse son pas lourd et attentif, son regard vigilant. Sauver l'humanité dans une ronde infinie, observer, se tenir là, ne pas détourner le regard, prendre le temps : c'est l'engagement "corps et âme" d'un homme filmé avec la même délicatesse que celle qu'il inspire et qui dit aussi en creux l'envers de la réussite à la japonaise et, sous le vernis des paysages somptueux, le désœuvrement et la peine d'une partie d'un peuple. Mais Yukio veille. "Je continuerai jusqu'au jour où je ne pourrai plus marcher".
Maïté Peltier
Responsable de la programmation du festival Filmer le travail