Le film qui fit connaître Roberto Minervini à la critique internationale est aussi celui avec lequel l'auteur affine sa pratique cinématographique personnelle : la mise en scène, la photographie et le montage contribuent à donner une touche cinématographique évidente à la réalité. Mais si la progression narrative en a trompé plus d'un, faisant parler de "faux documentaire", il n'y a aucune trace de scénario. Le sujet du film émerge d'une longue période de visites et de fréquentation de la famille Carlson, capturant chez la jeune protagoniste la clé pour raconter les contradictions de la communauté, les faisant émerger avec délicatesse et assurance. La confiance établie entre le cinéaste et les personnages est impressionnante : ils se découvrent mutuellement, dans des moments d'intimité, comme dans ce final où Sara, avouant ses doutes à sa mère, se laisse aller à un cri libérateur.
Daniela Persico
Programmatrice et critique
Le film qui fit connaître Roberto Minervini à la critique internationale est aussi celui avec lequel l'auteur affine sa pratique cinématographique personnelle : la mise en scène, la photographie et le montage contribuent à donner une touche cinématographique évidente à la réalité. Mais si la progression narrative en a trompé plus d'un, faisant parler de "faux documentaire", il n'y a aucune trace de scénario. Le sujet du film émerge d'une longue période de visites et de fréquentation de la famille Carlson, capturant chez la jeune protagoniste la clé pour raconter les contradictions de la communauté, les faisant émerger avec délicatesse et assurance. La confiance établie entre le cinéaste et les personnages est impressionnante : ils se découvrent mutuellement, dans des moments d'intimité, comme dans ce final où Sara, avouant ses doutes à sa mère, se laisse aller à un cri libérateur.
Daniela Persico
Programmatrice et critique