Director | Alexander L. Fattal |
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Le dispositif veut réaliser l’ambition de la citation de Max Ernst qui ouvre le film. Il y a "l’œil intérieur" d’Alex, celui de sa mémoire, du témoignage de ses batailles et des blessures qu’il rouvre ; il y a "l’œil extérieur" des images du pays projetées sur les parois d’un camion devenu chambre noire. Ces images, même renversées et anamorphosées, semblent anodines face à la déchirure intérieure – mais leurs ombres s’impriment sur le visage d’Alex. Comme si, tout en restant à l’orée du trauma, il lui était donné, à partir d’images du territoire, de retourner dans le temps – de retourner la terre noire du temps, et voir les plaies en lui et celles de son pays. Est-il possible de laisser le passé derrière soi ? Est-il possible de quitter les limbes et les engagements d'une existence qu'il continue d'imprégner ? Le film héberge Alex à cette charnière disjointe du temps, pour tenter une réparation.
Jimmy Deniziot
Pre-selector for the États Généraux du Film Documentaire – Lussas
Le dispositif veut réaliser l’ambition de la citation de Max Ernst qui ouvre le film. Il y a "l’œil intérieur" d’Alex, celui de sa mémoire, du témoignage de ses batailles et des blessures qu’il rouvre ; il y a "l’œil extérieur" des images du pays projetées sur les parois d’un camion devenu chambre noire. Ces images, même renversées et anamorphosées, semblent anodines face à la déchirure intérieure – mais leurs ombres s’impriment sur le visage d’Alex. Comme si, tout en restant à l’orée du trauma, il lui était donné, à partir d’images du territoire, de retourner dans le temps – de retourner la terre noire du temps, et voir les plaies en lui et celles de son pays. Est-il possible de laisser le passé derrière soi ? Est-il possible de quitter les limbes et les engagements d'une existence qu'il continue d'imprégner ? Le film héberge Alex à cette charnière disjointe du temps, pour tenter une réparation.
Jimmy Deniziot
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